La fête mondiale des geeks

La Journée des geeks, mais d’où ça vient ?

Samedi dernier, nous fêtions la journée mondiale des geeks, tenue depuis 2006, et célébrions ainsi un mode de vie, un état d’esprit qui, naguère cantonné à ce qui était qualifié, de manière péjorative et pleine de clichés, de personnes à la marge et/ou asociales, bizarres, a fini par essaimer puis être revendiqué aujourd’hui par de larges pans de la population. Le choix de la date de cette célébration n’est d’ailleurs pas anodin : le 25 mai 1977 marque la projection inaugurale d’Un nouvel espoir, premier acte de la mythique saga Star Wars, qui, à l’instar d’autres franchises (Le Seigneur des anneaux, Harry Potter, Le Trône de Fer (Game of Thrones), Marvel pour citer les plus connues), ralliera et fédérera sous sa bannière de nombreux férus d’univers imaginaire sous ses diverses formes.

 

Geek, un statut aujourd’hui revendiqué

Aujourd’hui la mouvance geek a le vent en poupe, et s’il est simpliste de limiter par une définition un mouvement aussi hétérogène, quelques points communs permettent de le situer : des individus réputés intelligents et cultivés, spécialistes d’un ou plusieurs domaines, rassemblés au cœur de communautés animées par une ou des passion(s) dévorante(s), très connectés et à l’aise avec les nouvelles technologies. Ces centres d’intérêt, initialement assignés au développement de l’informatique au sens large, se sont peu à peu étendus à divers univers culturels (littérature, bande dessinée, cinéma, séries, musique), ludiques (jeux vidéo, jeux de rôle ou de plateau) ou bien sûr, scientifiques et techniques. Les geeks se caractérisent par des connaissances assez pointues, et un enthousiasme à l’égard souvent de genres (science-fiction, fantasy, polar, horreur…), parfois de « niches » (des courants culturels « naissants » comme le solarpunk, le vaporwave témoignent de la vitalité des cultures dites de l’imaginaire, riches de vallées fertiles où les geeks aiment à s’installer), et aujourd’hui une certaine fierté et sentiment d’appartenance.

 

Un nouvel âge d’or des jeux vidéo

La journée des geeks est l’occasion de célébrer l’un de leurs supports de prédilection, le jeu vidéo, à travers, par exemple, le constructeur emblématique Nintendo, et ses franchises mondialement connues et louées. Qui ne s’est jamais amusé jusqu’à l’étourdissement des cabrioles du plombier Mario dans son univers coloré peuplé de champignons géants, tortues marteaux et dinosaures voltigeurs ? Qui n’a pas été saisi de sublimes vertiges devant l’immensité et la variété du monde d’Hyrule, théâtre des exploits du jeune Link, longs cheveux blonds et oreilles en pointes, vêtu de sa légendaire tunique verte, dans The Legend of Zelda ? Ces univers continueront d’émerveiller les enfants – et ceux qui persistent à en conserver l’âme –, comme en témoigne la remarquable richesse ludique et esthétique de cette industrie culturelle, dont nous pouvons encore citer quelques développeurs : le studio Bethesda, créateurs du formidable Skyrim et sa mythologie nordique réinventée ; From Software, et l’onirisme gothique cauchemardesque de ses jeux phares, Bloodborne et Elden Ring… Ou enfin Guerrilla Games et sa franchise Horizon Zero Dawn, dans laquelle la chasseresse Aloy parcourt un monde post-apocalyptique luxuriant peuplé de machines évoquant les animaux des temps anciens…

 

On pourrait démultiplier les exemples à l’infini, tant ce secteur culturel s’avère riche et foisonnant. Nous reviendrons certainement à l’occasion dans ces parages… mais ça, c’est une autre histoire. En attendant, à présent que la journée des geeks est passée, nous pouvons en perpétuer l’esprit… car au fond de chacun de nous, à des degrés et sur des sujets divers, n’y a-t-il pas une petite musique du geek qui résonne et inspire ?

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