La Déclaration de Stockholm place les défis environnementaux au rang de préoccupations majeures, forte de divers rapports scientifiques étudiant la relation entre l’activité et la croissance humaines, la pollution de la planète, le bien-être et l’avenir des peuples qui l’habitent. Le champ de ces connaissances déjà vivaces ne cesse depuis de se fertiliser, de questionner l’impact alarmant des opérations humaines sur les divers écosystèmes parsemant la Terre, sa responsabilité sur le dérèglement climatique et les dangers qui en émanent, et de proposer des pistes pour en atténuer les effets. Deux autres socles sont bâtis à l’occasion de la Conférence de Stockholm : le Programme d’action des Nations unies pour le développement d’une part, œuvrant à la réduction de la pauvreté, la prévention des crises et la promotion du développement durable, et la Journée mondiale de l’environnement de l’autre.  

2024, l’accent mis sur la restauration des terres, la désertification et la résistance à la sécheresse 

Depuis, cette Journée mondiale se tient tous les 5 juin, et vise à éclairer les problèmes environnementaux et les moyens de les résoudre, promouvoir le développement durable et équitable, rappeler enfin que les défis écologiques sont l’affaire de tous, et de la société dans toutes ses nombreuses composantes. Elle est accueillie chaque année dans une ville spécifique à travers le globe, et place sous le feu des projecteurs un grand enjeu environnemental – souvent intrinsèquement lié au pays hôte –, proposant une réflexion collective sur les solutions pour y faire face. Cette année, la capitale saoudienne, Riyad, héberge l’événement et met sur le devant de la scène le défi de « la restauration des terres, la désertification et la résistance à la sécheresse ». La dégradation des sols, les températures extrêmes ou les difficultés d’approvisionnement en eau menacent de rendre certains territoires invivables, et leurs habitants pourraient compter aux rangs des 200 millions de migrants climatiques poussés sur les voies de l’exil d’ici 2050, faute de mesures rapides, efficaces et concertées. 

L’engagement écologique, nouveau mantra des entreprises et institutions 

La prise de conscience de l’urgence climatique a poussé les marques à ériger l’engagement écologique comme axe de leurs pratiques et de leur communication. D’ailleurs, elles ne manquent pas de profiter de cette journée pour informer sur les formes que prend cet engagement. Aux portes de Paris, c’est l’exemple du tournoi de Roland-Garros, qui se veut le défenseur d’une alimentation saine et durable permettant de réduire son empreinte environnementale, à travers plusieurs piliers : un approvisionnement en produits locaux, de saison, à 30 % certifiés ou labellisés, la lutte contre le gaspillage et la végétarianisation de l’offre alimentaire. 

À l’heure où cette nécessité de responsabilité environnementale recueille un écho favorable chez de nombreuses couches de la population, les entreprises intègrent des pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement. Depuis les acteurs de la filiale de l’alimentation, favorisant le recours au cycle court, aux produits locaux et de saison, jusqu’à la filiale des transports, engageant des fonds pour des énergies plus vertes, plus propres et renouvelables. 

L’État français a pour sa part concentré ses efforts sur diverses mesures récentes, combinant parfois le souci d’une économie plus verte à la préservation du pouvoir d’achat. Renforcement des aides à la rénovation énergétique, augmentation des bonus réparation textile et électroménager, mesures favorisant l’accession aux véhicules électriques, obligation de compost, interdiction de certains emballages plastiques, ou encore l’addition d’une enveloppe de 10 milliards d’euros supplémentaires destinée à la transition écologique. 

Entre convictions réelles en faveur de pratiques durables et tentation d’un greenwashing à peu de frais, la frontière est parfois mince. La Journée mondiale de l’écologie est en tout cas l’occasion de rappeler l’importance de réduire notre empreinte environnementale, afin de faire émerger un avenir soutenable.